Avant de partir du Laos, j’ai profité d’avoir une vraie connexion web pour appeler deux de mes plus vieilles amies en France. Youhou! C’est quand même la première fois que je les appelais en près de deux ans. Mais elles savent que je suis une amie un peu merdique pour le coup - elles me fréquentent depuis assez longtemps, ça ne les choque plus. C’était cool de voir leurs tronches et j’ai même parlé avec mon filleul qui est une super pipelette! Je te passe les détails des différentes conversations, je pense que tu n’en as rien à foutre! En revanche, les deux copines m’ont posé la même question de différentes manières: « Julie, c’est quoi ton quotidien là-bas? » (Là-bas, c’est plus facile, parce que même si je ne change pas de pays « si » souvent, j’ai remarqué que mes proches ne savaient jamais vraiment où je me trouvais! lol)
Mon quotidien en Asie? Il m’arrive de travailler
Je ne suis pas rentière, donc comme tout le monde je travaille. En France, déjà, mes proches ne comprenaient pas mon boulot et l’ampleur qu’il avait. En étant à des milliers de kilomètres, ça ne les aide pas à comprendre que 1/ je bosse 2/ ce que je fais. J’ai une certaine rigueur de travail qui fait que je n’ai pas besoin d’être sur mon ordi toute la journée. Pour ce que je fais, j’ai un tas de casquettes: je suis blogueuse pro, donc je gagne de l’argent avec mon blog. Je suis aussi rédactrice web, je fais de la communication digitale et du référencement naturel. Ca vend des paillettes, n’est-ce pas! (Avoue, tu ne sais toujours pas ce que je fais!? C’est pas grave!) Bref, je bosse tous les jours ou presque et quand on voyage, je bosse plus avant et après pour avoir 48 heures de tranquillité. Bref, je ne suis pas continuellement en vacances. J’ai un cadre de travail parfois très agréable. (C’est l’un des intérêts de partir en tant que nomade).
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Mon quotidien en Asie? Je découvre d’autres mondes
Ce qui peut faire croire que je suis en vacances perpétuelles, c’est que 1/ je ne suis pas en France 2/ je découvre de nouvelles cultures et de nouvelles manières de vivre, plus régulièrement que les personnes qui partent juste en vacances pendant les congés payés. (D’ailleurs, je n’ai pas de congés payés moi…) On bouge lentement, on n’est pas pressé, on n’est pas dans la démarche non plus de consommer ce que nous vivons. Bref, on visite, on marche, on bouffe, on goûte, on parle, on ouvre grand les yeux, on se pince le nez (toutes les odeurs ne sont pas agréables), on rencontre, on partage, on boit… Et on regarde la nature. Ca fait très hippie mais je ne le suis pas. Globalement, la nature me casse moins les pieds que les humains. Je n’appréciais pas plus que ça la nature en France, j’ai appris à l’aimer en Inde. Le must du must fut le Laos où la nature est omniprésente, et, ça nous manque un peu quand même à Kuala! C’est juste un monde différent, avec d’autres atouts!
Mon quotidien en Asie? Je médite
(Je ne suis toujours pas une putain de hippie!) Je pense que j’en ai déjà parlé, je suis une fille qui médite. En France, c’était nécessaire, je n’allais pas bien. Ici, c’est différent. J’ai le temps et j’aime ça. Je médite sur tout et n’importe quoi. Je peux me poser de vraies questions, comme des trucs plus futiles (exemple: pourquoi je ne me brosse pas les cheveux tous les jours alors que j’ai le temps?… Je n’ai toujours pas la réponse!) Enfin bref, selon où je me trouve, je médite différemment. La plupart du temps, je médite en marchant. Et ce qui est cool avec la méditation c’est que c’est un jeu sans fin. Dans 30 ans, j’aurais toujours des choses à méditer!
Mon quotidien en Asie? Plein de petites habitudes!
Ce n’est pas parce qu’on n’est pas sédentaire, qu’on n’a pas un tas d’habitudes. Comme on reste globalement du temps dans un endroit, on a le temps d’avoir des activités récurrentes. A Pondy, on avait l’habitude de boire un café à La Mission Café, manger une crêpe chez Fanny (une bretonne expatriée), faire une digue le soir, manger au Ende Nadu, un restau keralais. A Varanasi, on a l’habitude de rester dans le restau de notre guesthouse et refaire le monde avec Yves, un français qui traine en Inde depuis des années. On va aussi boire un Lassi dans un shop à côté ou boire un chai sur les ghats, toujours au même vendeur de chai ou juste boire un chai avec Moon, un boat-man avec qui on s’entend très bien. A Chiang Mai, on va manger chez « Kim Jong », ne cherche pas, ce n’est pas le vrai nom du restau et quand je passe devant le restau la journée, je parle français avec la serveuse. A Luang Prabang, on va toujours au même shop et la dame a enfin compris que j’étais la seule à ne pas péter un mot de laotien. (Mon frère parle laotien couramment, Flo se débrouille bien. Moi, Nada!) Je suis capable de passer la journée chez Jo (au Maolin Tavern) pour bosser et revenir une heure après pour boire une bière. Là, à Kuala, on va manger chez l’indien en bas de la guesthouse. Ca fait un mois, on n’a plus besoin de commander nos thés en mangeant, ils savent qu’on en prend deux! Avant hier, en allant chercher des clopes chez l’indien, c’est la même chose, on dit bonjour (plus que de simples touristes), on a le vrai prix des clopes (parce que c’est pas comme la France, les prix ne sont pas légalement fixés) et en cadeau, j’ai même une boisson!
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Bref, notre quotidien est fait d’habitudes, de boulot pour ma part. Il est aussi fait de rencontres, des belles comme des moins intéressantes. Il est composé aussi de moments d’introspection, de moments de joie, de moments de fatigue, des moments de découvertes… Il est différent dans chaque ville où l’on passe. Et mine de rien, dans un peu moins d’un mois, on fêtera nos deux ans en Asie! Et si tu es curieux(se), je partage pas mal de mon quotidien sur Instagram - en storie.