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[Nomade] Pondicherry 2019

Whouah, j'en aurais mis du temps avant d'écrire sur notre passage de 3 mois à Pondicherry... J'avoue que cette dernière année, j'ai beaucoup laissé de côté la partie nomadisme. je ne savais pas trop quelle direction lui faire prendre. Et depuis quelques semaines, le désir d'écrire à propos de notre quotidien est revenu. je ne tiens pas à me la jouer à la blogueuse voyage. Je ne voyage pas. Je vis en Asie et on bouge régulièrement. Bref... Pondicherry! On y a déjà passé plusieurs mois en 2016/2017. C'était la première étape de notre nouvelle vie et on a un attachement particulier avec cette ville. Et le retour dans cette ville qu'on affectionne tant nous a fait du bien.

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© Henry Clive

A propos de nos voyages en Inde

Tout a commencé à Pondicherry en 2016 et on ne regrette pas du tout d'avoir commencé par cet endroit. Ca nous a laissé le temps de nous habituer à l'Inde et tout ce que cela implique... Depuis cette première fois, à chaque visa, on passe plusieurs semaines à Pondy. On vit à proximité des quartiers tamile et français. On a de nombreuses habitudes et on connait les gens. On s'y sent comme à la maison sans pour autant être dans le coin guindé qui manque de vie du quartier français. D'ailleurs pendant ce dernier séjour, nous sommes très rarement allés de ce côté de la ville.

Pondicherry, une ville indienne qui évolue

Ca faisait près de 2 ans qu'on avait quitté Pondy, un peu comme la pluie! Quand on est revenu et qu'on a repris les mêmes routes qu'on avait l'habitude d'emprunter, on s'est rendue compte que la ville avait évolué. Dans un sens c'est plaisant de découvrir la ville différemment. Dans un autre sens, c'est aussi un peu chiant parce que le café où on avait nos habitudes a fermé par exemple. Ca m'a rendue triste, j'aimais beaucoup les personnes qui y travaillaient. Bref, c'est la vie. L'évolution de la ville se voit essentiellement par les enseignes et les boutiques qui tendent à se moderniser. Avec le temps, le côté authentique indien tend à disparaitre. Je ne sais pas si c'est une bonne ou mauvaise chose. Heureusement, pour le moment, il reste encore les restaus locaux où on a nous habitudes et qui nous permettent de manger bon (et parfois pour pas trop cher). Honnêtement, je ne peux pas vous dire si le quartier français a évolué, on s'y est très peu promené. On a souffert de la chaleur et ce n'est pas notre quartier préféré. Mais là où on vit, on a pu constaté quelques évolutions, des maisons qui sont finies d'être construites, des façades qui ont été repeintes... Bref, en 2 ans, les choses changent et c'est cool à voir! Je m'estime très chanceuse de pouvoir constater tout cela.

Pondicherry et la chaleur de l'été indien

L'été indien en Inde est beaucoup moins clément qu'un été indien en France. On bougeait le midi pour manger, sans faire des kilomètres et des kilomètres. Et ensuite, on attendait le soir pour sortir, une fois que le soleil commençait à décliner. J'ai arrêté de tenter de faire comprendre à nos proches que la chaleur en Inde (ou en Asie) est différente de celle en France. Déjà la canicule en France, ça dure 15 jours à tout casser et pas des mois. L'humidité n'est pas la même. La qualité des constructions non plus. Et l'isolation ici, ils ne connaissent pas. Bref, là, on en a chié, sauf le soir. En revanche, à 21 heures, il n'y a plus de raisons d'être dans la rue. On a donc amplement profité du rooftop, la nuit.
Qui dit chaleur excessive, dit problèmes de sommeil. On n'est pas crésus, on n'a pas la clim. On n'aime pas spécialement ça non plus. Mais le ventilateur qui brasse de l'air chaud, bah, c'est pas l'idéal. On vivait donc la nuit. Je bossais essentiellement la nuit et on profitait de la "fraicheur" de la fin de nuit pour s'endormir (jusqu'à la coupure de courant de 11h qui coupe les ventilateurs et qui fait que tu te réveilles...) Ce qui nous a rassuré c'est que les indiens aussi en chiaient!
Il y a un truc singulier en Inde quand il commence à faire très chaud, l'eau "potable" est disponible partout. Certains mettent un bidon en libre service, d'autres mettent une jarre couverte avec de l'eau. Ce n'est pas comme en France où tu dois payer ton verre d'eau du robinet dans un café. Même si on boit de l'eau filtrée, j'avoue qu'on n'a pas testé l'eau dans la rue. En même temps on a les moyens aussi d'acheter une bouteille de flotte fraiche quand on en a besoin et quand on a soif!

Pondy c'est aussi revoir les copains

Pondy est aussi un endroit en Asie où l'on a des attaches humaines. On a de très bons copains. Certains sont partis vers d'autres horizons et d'autres pays. D'autres étaient toujours là. Et c'était chouette de les revoir. On est parti tard de France, on a donc loupé le mariage de Justine. (Justine est un mec malgré l'orthographe de son prénom.) Il a fait un peu la gueule, même si on n'y était pour rien. Avec sa nouvelle situation maritale, on l'a peu vu. Ca a vraiment fait chier Flo. Il était très proche de Justine. Cette fois, Flo s'est fait une paire de soirée avec Jay, qui travaillait avant dans notre guesthouse. Jay a gardé l'habitude de passer tous les soirs. Je suis aussi allée faire un tour avec lui en moto. Grâce à lui, je suis allée me faire percer le nez.
Pas indienne, mais française, on a eu la visite de Caro qu'on avait rencontré en octobre passé à Kuala Lumpur. C'était vraiment chouette de la revoir et c'est un peu comme si nous nous étions quitté la veille. Elle a profité de notre présence à Pondy pour lever le pied au niveau des villes à visiter et juste profiter du temps qui passe. On a beaucoup, vraiment beaucoup parlé. On est allé à la crêperie, dans un café hyper instagrammable aussi et on a bu des bières sur le rooftop. On s'est moqué des Stacy, les filles qui veulent réinventer le monde à coup de yoga et d'écologie merdique, celles qui sont pleines de bons sentiments et de conneries. (On continue de se moquer mais par message maintenant).

Ce qu'on aime toujours à Pondy

En plus de revoir nos potes, il y a des détails qui font qu'on apprécie cette ville. Le quartier dans lequel on vit est toujours aussi accueillant. On a revu les mêmes personnes qu'il y a deux ans. Elles étaient peut-être même plus ouvertes cette fois-ci, plus souriantes. (L'Inde est le Sri Lanka sont peut-être voisins, mais la notion de sourire a du se noyer dans l'océan... Les indiens n'ont pas le sourire facile).
Il y a aussi la bouffe... Les plats du sud sont succulents. On peut manger un thali tous les midis sans se lasser. Il y a beaucoup de légumes et c'est moins gras que la bouffe du nord. Ca nous arrive à Pondicherry de manger nord indien puisqu'il y a un délicieux restau sikh en ville. C'est d'ailleurs là que Flo à manger le meilleur chicken butter de sa vie. Le restau kéralais où l'on avait nos habitudes à changer d'endroit mais reste toujours aussi bon et on a toujours un accueil chaleureux.
Les commerçants à Pondy sont chouettes. Evidemment, il y a des escrocs mais on fini par les connaitre et les esquiver. On parle peu aux commerçants français, il n'y a qu'à Ma Pondy Chérie et à Crêpe In Touch qu'on a l'habitude d'aller et de parler. Ca nous permet de voir différemment la ville, à travers les yeux des expats. C'est intéressant. Les commerçants indiens chez qui on a l'habitude d'aller à Pondy sont super sympas; Ils sont aussi moins escrocs que dans le nord. Et mine de rien ça facilite la vie.
Je pourrais aussi vous parler de la digue - la promenade comme ils l'appellent-  plaisante la nuit, pour une balade presque fraiche. Les vaches de la rue, toujours présentes. L'éléphant du temple qui sort tous les soirs et parfois on le voit quand on boit notre thé chez Chai-man. Chai-man... Un acteur de notre quotidien, qui parle peu anglais mais avec qui le feeling passe. Il y a aussi le Véto qui vit sur le rooftop de la guesthouse et avec qui j'ai parfois de belles conversations. Il prend soin de moi comme un daron, ce qui me fait rire. D'ailleurs en parlant de lui, il nous a demandé pourquoi on n'avait pas d'enfants. Je lui ai répondu que je n'aimais pas spécialement ça. Et il a buggué. Il m'a dit que si je voulais, il y avait la possibilité de louer un un utérus à Chennai. Bref, pour lui, c'est inconcevable de ne pas avoir d'enfant parce qu'on n'en veut pas. Ahah! (La norme est d'avoir un gosse dans les 2 ans après le mariage, sinon, les gens pensent qu'il y a un problème.)

Voilà, c'est le résumé de nos 3 mois à Pondicherry. J'ai été un peu déçue de ne pas pouvoir me promener autant que les fois précédentes, mais la chaleur était trop écrasante pour sortir. Après deux ans de nomadisme, nos habitudes ont aussi un peu changé. Je travaille plus régulièrement aussi ce qui explique aussi pourquoi on bouge moins qu'à nos premiers séjours dans cette ville qu'on aime tant.


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