Il y a une dizaine de jours, j'ai du expliquer ce que je faisais comme boulot. J'évite les cases à cocher quand je dois présenter mon activité pro, la plupart du temps je reste évasive et si mon interlocuteur à des questions, j'y réponds. Et c'est comme ça qu'à propos du blog je me suis retrouvée à répondre à un: "Mais en fait t'es comme une influenceuse!?" Le fail! J'aime à croire que je suis l'anti-héros de l'influenceuse. Je n'ai jamais eu la volonté d'influencer qui que ce soit sur le blog. Je suis assez opportuniste pour le coup. J'écris sur ce qui me plait, je n'écris pas sur ce qui me plait pas. Je n'ai pas la volonté de dénicher de nouvelles tendances. Je suis curieuse mais de là à décréter qu'un truc est tendance, faut pas pousser. Du coup, quand la nouvelle thématique du DECOllectif est tombée, j'ai mis trèèèès longtemps avant de me lancer dans la rédaction de ce post. (Je m'y prends d'ailleurs à la dernière minute le jour même!). La thématique cette fois est: "Je lance la tendance du..." Ne vous attendez pas à tomber sur une méthodologie parfaite pour créer un intérieur de rêve, vous ne la trouverez pas. Vous verrez, si je devais lancer une ou des tendances, ça serait sensiblement en décalage avec l'univers déco qui se trouve sur la toile!
Mais c'est quoi le DECOllectif? 6 blogueuses, une thématique commune tous les 2 mois et de la déco. C'est l'un des jolis projets qui ponctuent mon année 2020. Dans ce DECOllectif, il y a Gaëlle du blog A part ça, Véronique du blog Bérénice Big, Clémence du blog Turbulences Déco, Laure du blog A tous les étages, Caroline du blog Atelier des tilleuls et moi. Le principe est simple: tous les 2 mois, on se penche chacune sur notre blog autour d'un thème. Le premier thème était: c'est quoi une déco moche? Cette fois on doit imaginer quelle tendance on aimerait lancer ou pas!
Je lance la tendance du j-m-en-ballek-dans-mon-intérieur
Le lâcher-prise. C'est une notion de psychologie. Il est tendance en ce moment ce concept. On arrive doucement mais sûrement à la limite de beaucoup de choses. On peut prendre en exemple le burn out qui est dans le domaine du professionnel mais qui représente bien cette relation avec nos limites, avec ce qui nous est imposé et qui nous renvoie vers un besoin puissant de prendre du recul et de lâcher prise. Le soucis, c'est qu'on va cloisonner les sphères dans lesquelles on a besoin de lâcher prise. On va parler de lâcher prise au niveau du boulot. On va en parler au niveau relationnel. On pourrait aussi en parler au niveau de la consommation, de l'écologie ou encore de la déco et de la maison.
Et si dans votre intérieur, vous appreniez à n'en avoir rien à foutre?
Je ne vous dis pas de vous laisser aller au point d'avoir une pile de cartons de pizza au milieu du salon. Je vous demande dans quelle mesure c'est grave si vous avez un carton de pizza qui traine 2 jours sur le plan de travail de la cuisine. Vous ne vivez pas dans une région tropicale, vous pouvez laisser de la nourriture en dehors du frigo plus d'une nuit sans que ça se transforme en entité vivante.
J'aime à penser que les personnes avec des enfants (en plus en période de confinement) ont un intérieur qui n'est pas si lisse. Les jouets qui ne se rangent pas seuls, les fringues qui ne se lavent pas et qui ne se repassent pas seules, le frigo qui ne se remplit pas seul non plus... Et à mes yeux, ce bordel rend les gens avec des enfants sympathiques. Les enfants foutent un bordel poétique dans votre intérieur et j'aime cette idée de bordel, d'intérieur qui n'est pas lisse. Et avec la tendance j-m-en-ballek, on lâche prise. On accepte l'imperfection. On l'accueille à bras ouvert. On apprend à ne pas lui donner plus d'importance que nécessaire.
Alors quelles formes peut prendre cette tendance j-m-en-ballek?
- un plaid en tartan sur un canapé gris et contemporain (y'a pas, j'aime le tartan!)
- un tapis usé par le passage au milieu du salon
- du bleu marine associé au noir
- un trait de feutre rouge sur un mur blanc
- dessiner sur les murs (surtout si on n'a pas de compétences en dessin!)
- une assiette fissurée à table
- les chaussures / les chaussettes au milieu du salon (le meuble à chaussure c'est surfait!)
- le verre de vin posé sur la baignoire
- le poster de votre acteur / chanteur / David Charvet / Roch Voisine préféré au dessus de la table de nuit
Je lance la tendance des gros mots dans la déco
Gros mot, un peu, beaucoup, à la folie
L'autre tendance que j'aimerai lancer ce serait celle des gros mots dans la déco. J'aime les gros mots. J'aime les insultes. J'aime la grossièreté et la vulgarité. Tout ça dérange. Parfois un peu, parfois beaucoup, mais les gros mots ne laissent jamais les gens indifférents et la réaction n'est pas souvent positive. J'aime le gros mot parce qu'il montre qu'en quelques sons on peut faire une vague dans un environnement trop parfait. C'est facile, il suffit d'ouvrir la bouche et bim bam boum, ce qui était bien propre ne l'est plus. (Et la terre continue de tourner!)
Quand je vivais encore en France, il y avait déjà des gros mots dans mon intérieur. J'avais des bougies qui représentaient des lettres de Scrabble, c'était écrit: "Fuck". J'avais retapé ma table de salle à manger et j'avais créé pour l'occasion un pochoir où il était écrit: "Fuck" pour le centre de la table. Flo m'avait aussi offert une affiche très minimaliste et qui correspondait à mon tempérament: "Carpe that fucking Diem". J'avais créer un panneau mural où on pouvait lire: "est-ce que tu vas fermer ta bouche"... C'était des petits détails de ma déco, même si un bon gros "putain" sur un mur ne me poserait pas de problème. (Vu le nombre de fois où je dis "putain" dans une journée, il peut très bien être sur les murs, ça ne choquera personne!)
J'aime le gros mot parce qu'il est accessible à tous. J'aime l'art aussi. Mais le hic avec l'art c'est qu'il fait peur parfois. Il est souvent associé à l'élitisme. Pourtant le gros mot est un art quand on l'utilise avec conscience. Il dérange autant qu'un urinoir à l'envers dans les années 1920. Il est tout aussi absurde! Un jour il faudrait que je te parle de mon goût pour l'absurdité... J'aime beaucoup et le gros mot symbolise en partie ce que je trouve absurde. C'est une vague dans la beauté de la langue française et encore plus dans la normalisation de ce qui se fait ou pas. Alors oui, il faut oser. Tout le monde n'osera pas franchir le cap. Et ce n'est pas grave. L'idée ici est d'accepter que chacun soit différent. Y'a du boulot!
Inspiration pour des gros mots dans la déco
Et pour terminer ce 2ème article DECOllectif je vous laisse avec une série d'images inspirantes si vous aussi vous avez envie de dire merde ou putain pour décorer votre intérieur!
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Bon ok je vais ressortir mon poster de Rock !! Mais c’est bien pour tendance Ballek, tu t’expliqueras avec mon mari 😉 😉
ps: putain (oui je suis aussi ta tendance GM) ton captcha il rigole pas !!
Si je devais ressortir un poster, je crois que ce serait celui des Hanson mais là, ça serait m’exposer à des moqueries ad vitam eternam de la part de mon conjoint… (Bon, contrairement à Roch Voisine, ils n’ont pas hyper bien vieilli…)
Désolée pour le captcha, parfois il fait des blagues. Ca m’arrive d’utiliser la calculette pour me connecter sur mon blog. #teamputain 😉