Covid-19 oblige, une nouvelle page se tourne. On est à la frontière entre l'Europe et l'Asie, on est à quelques kilomètres du Bosphore et on est à Istanbul en Turquie. Ce n'était pas spécialement du tout prévu au programme. On a fait de nombreuses heures de trajet et fin septembre nous sommes arrivés à Istanbul, ancienne capitale de la Turquie. Cela fait maintenant quelques semaines que nous y sommes, il est temps de vous donner mes premières impressions de cette ville qu'on aime beaucoup.
A propos de notre vie nomade
Nous avons quitté la France en 2016 pour partir en Inde. Et depuis, nous avons eu le plaisir de découvrir quelques pays d'Asie: l'Inde, le Népal, le Sri Lanka, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie. Avec mon conjoint, nous voyageons et nous vivons de manière slow. On reste "longtemps" dans un endroit pour ne pas juste le consommer mais essayer de mieux le comprendre dans la mesure du possible. D'une certaine manière, notre mode de vie s'apparente à un voyage initiatique. On apprend beaucoup sur les pays que l'on visite, leurs cultures mais aussi sur nous mêmes.
Comme je l'écrivais dans l'introduction, nous sommes arrivés en Turquie un peu par hasard à cause de la situation sanitaire liée au Covid-19. Il doit y avoir une dizaine d'années, nous avions pris des vacances dans le sud du pays. A cette époque, seule la piscine n'avait de grâce à mes yeux. On va donc découvrir une petite partie de la Turquie de manière très différentes au cours de ce visa.
Où sommes-nous à Istanbul?
La ville a la particularité d'être très peuplée, d'ailleurs c'est la ville la plus peuplée de la Turquie avec 15 millions d'habitants (Paris c'est 2,15 millions d'habitants, 8 millions avec son agglomération). C'est aussi une ville découpée en plusieurs morceaux. Il y a la partie asiatique: Anatolia et la partie européenne qui est elle même découpée. On est à Taksim dans le district de Beyoğlu. Un quartier du côté de l'Europe, un quartier assez ancien puisqu'il date de l'empire ottoman dans la première partie des années 1700.
Une première rencontre très olfactive avec Istanbul
Je suis gâtée, j'ai une mémoire olfactive. Ca sert à rien quand tu vas à l'école mais c'est génial quand tu voyages. Je crois que pour chaque pays j'ai associé une ou plusieurs odeurs. En Inde par exemple c'est la folie (et pas qu'en bonnes odeurs...) En Thaïlande, c'était moins flagrant. J'aime l'odeur des guesthouses en Thaïlande, celle de la lessive et il y a quelques commerces qui ont une odeur singulière. Pour le Laos et un peu la Thaïlande, l'odeur du frangipanier est probablement le souvenir le plus flagrant. C'est un détail au quotidien, comme on se promène beaucoup à pied et très rarement motorisés, les odeurs font partie intégrante de la découverte d'un pays. La Turquie et Istanbul n'y coupent pas.
A Istanbul, ça sent la nourriture partout
Aaaahhhhh, c'est impressionnant comme ça sent la bouffe partout et à toute heure de la journée. Même si on vient de sortir de table, on peut très vite avoir faim à cause des odeurs. Ca sent super bon. Ca donne super faim. Je consacrerai un article sur la nourriture à Istanbul, c'est certain. La bouffe est aussi bonne qu'elle sent bon. C'est beaucoup de cuisson au barbecue intérieur avec des cheminée pour évacuer les fumées et les odeurs. Il y a aussi beaucoup de fours traditionnels à bois pour le pide (une galette). Bref, ça sent merveilleusement bon. Et très rapidement, Flo et moi, on a été obligé de prendre en compte les kilos qu'on allait prendre pendant ce visa! Que dieu bénisse l'inventeur de l'élastique et des leggings!
(En parlant de bouffe, on se régale et on est trèèèèès heureux d'avoir retrouver du vrai pain, de la baguette, du fromage et même des olives... Pendant 4 ans, je rêvais de pain frais et pas de pain de mie.)
Ca sent aussi le parfum très fort
Outre le parfum de bouffe, il y a le parfum tout court qui caractérise notre 1ère rencontre avec Istanbul. Les gens se parfument beaucoup. On est allé dans un restau qui nous a badigeonné les mains d'eau de Cologne en partant. Flo a une explication à cette utilisation du parfum, il a pu le remarquer dans son dortoir: Les gens visiblement ne passent pas à la douche tous les jours et le pshitt de sent-bon cache la misère pour certains. Par conséquent quand on croise un mec qui sent fort le parfum on se demande s'il a pris une douche ou pas. (Flo et moi dormons dans des dortoirs différents en ce moment, j'y reviens après...)
Nos impressions étonnantes à propos d'Istanbul
Istanbul, ville des chats (pour mon plus grand bonheur)
Avant de partir, mon frangin Antoine m'en avait parlé mais je ne m'attendais pas à ça. Comme pour la bouffe, je vais sûrement faire un article sur les chats à Istanbul. Ils font partie de la ville. Ils font partie de notre expérience de la ville. Perso, j'adore les chats et je suis très heureuse de pouvoir profiter des chats stambouliotes au quotidien.
Rapidement, pour que vous vous fassiez une idée: les chats ne sont pas des chats d'intérieurs. Ils n'appartiennent pas à un foyer comme en France ou ailleurs. Ce sont des chats sauvages avec qui vivent les humains (ou ce sont les chats qui vivent avec les humains... va savoir!) Les humains prennent soin d'eux. La municipalité aussi. Il y a partout des gamelles de croquettes et d'eau que les habitants mettent pour les chats. Les chats attendent parfois devant la porte d'une boucherie, d'un restaurant ou d'un magasin pour avoir à manger. C'est un peu plus rare mais il y a certains endroits qui laissent entrer les chats. (Ce matin, j'ai fait un câlin au chaton en préparant mon café en bas de la guesthouse... Je vous assure que je suis en kiffe en ce moment!)
Le chat qui attend devant la boucherie qu'on lui donne à manger et le chat qui fait sa life sur une artère passante et touristique... Comme je l'écrivais juste avant, je vais consacré un article sur les chats stambouliotes.
Le tourisme du nez refait
Plus étonnant, quand on va se promener dans des zones touristiques, on croise énormément de nanas avec des coquards et un pansement sur le nez. Je n'ai pas creusé la question parce que j'ai autre chose à faire. Mais c'est visiblement le spot pour la chirurgie esthétique. Il y a un nombre considérable de russes ici. Et ce sont généralement elles qui sont affublées de bleus sur le visage et de pansement sur le nez. Il y a aussi pas mal d'hommes (et pas forcément russes) qui se font poser des implants capillaires. On en avait croisé quelques uns en Inde, ici beaucoup plus.
Putain, je vais avoir un cul en béton
Autre point auquel on ne s'attendait pas, Istanbul n'est pas une ville plate. Mais carrément pas! Ca grimpe, ça grimpe avec des escaliers, ça descend. Même les rues qui sont plus ou moins plates ne le sont pas vraiment. On a du acheter des baskets en partie parce que c'est plus facile de marcher ici avec des chaussures fermées. (Aussi parce que mes sandales étaient en fin de vie et parce qu'il commence à faire froid...) Même si on mange et on se fait plaisir avec la nourriture, on va se muscler au moins les jambes et le fessier. (Ca se sent déjà!) Ca grimpe sa race. Il y a des moments où j'ai l'impression que mon corps brûle de l'intérieur en grimpant vu que le mot sport en général me donne des boutons. Et on ajoute à cela les 4 étages de l'hostel pour arriver à ma chambre et au rooftop.
Si vous prévoyez de visiter Istanbul, prenez une bonne paire de pompes. Si vous avez des genoux fragiles, n'oubliez pas d'emporter une genouillère.
Ca ne rend pas si bien en photo, mais je t'assure, ça grimpe!!! Juste à y penser, j'ai les fesses qui se contractent!
Hébergement et stambouliotes
Les hébergements à Istanbul
On est sur une gamme plus chère que ce dont nous avons l'habitude pour moins de confort. On a fait 2 hostels (auberges de jeunesse).
La première on avait réservé via Booking 3 nuits pour nos premiers jours. On est resté une nuit et on leur a dit d'aller se faire foutre. Sur Booking, le prix était raisonnable. En arrivant, on nous a demandé de payer le double sous prétexte que booking ça merde. Ouais, ouais, ouais... Le gars nous a pris pour des lapins de 6 semaines. Les dortoirs devaient être non mixtes, au final, c'était mixte. Ok pourquoi pas. En revanche, c'était insalubre, on était les uns sur les autres. Le petit déj offert était pitoyable. On pouvait fumer sur le palier ou sur le rooftop. Pour y arriver c'était le parcours du combattant. C'était DE.GUE.LASSE! Une nuit pas deux. Sans parler du fait qu'il m'était impossible de travailler. On était tous les uns sur les autres, un clapier à lapin, 2 x 12 lits dans un 2 pièces et demi.
Bref, si vous pensez voyager à Instanbul avec un petit budget n'allez pas à Nostalji Hostel. Les commentaires booking sont faux et ne représentent pas la réalité.
Notre 1er matin à Istanbul a été donc ponctué de tentatives de réservations ailleurs. Booking en 2020 ne marche pas en Turquie, il fallait le savoir. On a donc parcouru le quartier à la recherche d'un autre hébergement. On en a trouvé moins pire que le premier. (Le Bella Vista Hostel). Flo et moi dormons dans des dortoirs séparés. Il dort avec le staff et moi je suis dans le dortoir fille. Il n'est pas plein, c'est presque tranquille.
J'ai une roomate qui reste longtemps, une russe. J'ai eu 2 filles qui sont restées 2 nuits et une autre qui est restée une semaine parce qu'elle devait faire un test covid pour pouvoir rentrer en Russie où elle vit depuis 5 ans. Avec cette dernière qui était du Kazakstan, on s'est bien entendu. Avec la première on s'entend bien aussi mais on a des manières de vivre très différentes. Avec Flo on pense que c'est une pute qui doit bosser dans les bars. Elle ne dort pas la nuit dans la chambre, elle est habillée comme une pute (les putes turques du bout de la rue sont plus habillées qu'elle), elle revient avec des cadeaux... Le pire cadeau c'était un bouquet de Lys qu'elle a mis dans la chambre. A chaque fois que je rentrais dans la chambre, j'avais l'impression de rentrer dans une maison funéraire. Elle et moi, on a deux manières très différentes de vivre en collectivité. Je prends peu de place, je fais mon lit, je fais en sorte de ne rien laisser trainer et de laisser la salle de bain propre quand je l'utilise. J'ai aussi compris comment marchait la porte de la chambre et donc je sais la fermer sans faire de bruit. Ma colloc' c'est tout l'inverse. Pour le moment, ça ne pose pas trop de problème parce qu'on vit essentiellement dehors. Quand il fera plus froid, ça sera sûrement différent.
Ma life en dortoir! A gauche, le "coin" de ma colloc russe. Elle mange dans son plumard (celui du haut même si elle utilise aussi celui du bas pour poser ses affaires) / A droite, mon lit avec mon écharpe pour avoir un minimum de tranquillité et l'ensemble ou presque de mes affaires au sol. (Je vous avais dit que je vivais en mode minimalisme de l'extrême!)
Les stambouliotes sont super sympas
Les habitants d'Istanbul s'appellent les stambouliotes. Si on met de côté notre expérience désagréable au Nostalji Hostel, les habitants sont géniaux. Dans les zones touristiques, ils parlent les rudiments d'anglais. Dans les boutiques touristiques, j'ai eu des conversations avec les commerçants. Ca ne pose aucun soucis. Ils sont curieux (pas trop), intéressants, amicaux.
Comme avec Flo on n'est pas des grands fans des touristes et des zones touristiques, on descend tous les jours en bas du quartier et on change radicalement de décor. C'est trrrèèèèèès populaire. L'anglais on oublie. Mais ça ne pose aucun soucis. Les habitants sont hyper conviviaux. Ils nous prennent pour des turcs donc nous parlent turc. Comme ma tronche parle pour moi, ça les fait rire et on arrive très facilement à se faire comprendre. On boit notre thé tous les jours dans le même bouiboui. On a déjà acheté de quoi manger sur le marché du quartier sans un mot d'anglais. Les doigts dans le nez! Sérieusement, Istanbul vaut le coup pour ses habitants. (Ca nous change des thaïlandais, même s'ils sont très gentils, la relation est beaucoup plus dans la retenue. Ici pas spécialement!)
Les gens à Istanbul fument beaucoup
Dernière remarque faite rapidement en arrivant: Wouah, qu'est-ce qu'ils fument les Turcs! C'est ouf et c'est moi - grosse fumeuse - qui dit ça. Ils fument bien plus que nous. Ils fument partout. Même certaines femmes fument. (Excepté en Thaïlande et même là-bas, on a vu peu de femmes fumer dans la rue ou à la fenêtre). C'est assez ouf! Le paquet de clopes le moins cher coûte 14TL soit environs 1,5€.
Voilà pour nos premières remarques à propos de ce nouveau pays dans notre quotidien nomade. J'aurais l'occasion dans les semaines à venir de vous parler plus précisément des balades qu'on a faites, de la bouffe, des chats, et probablement d'autres choses. C'est une ville qu'on apprécie énormément comme vous vous en êtes probablement rendu compte à la lecture de cet article!
Restons en contact 🙂
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