Il y des journaux nomades où j’ai l’impression de rien avoir à vous raconter et puis il y a aujourd’hui où pour le coup, j’ai des trucs à dire! Vous allez voir, je vais vous narrer notre expérience à l’immigration… C’est toute une épopée! Avant ça, je vais quand même vous expliquer aussi deux ou trois trucs sur notre quotidien. Le dernier article publié était à propos d’Hurghada. Nous y sommes restés une semaine et après on a mis les voiles vers le Caire.
A propos de notre vie nomade
Nous avons quitté la France en 2016 en direction de l'Inde. Depuis, on a eu la chance de vivre dans différents pays et de voir un peu l'Asie. On voyage de manière slow. On prend notre temps pour mieux comprendre les pays et cultures dans lesquels nous sommes. De 2016 à 2020, nous étions exclusivement en Asie et on aime vraiment beaucoup cette région du monde. Avec l'épidémie, nous avons du revoir notre feuille de route et nos projets. On est resté 7 mois en Thaïlande pour notre plus grand plaisir. Puis, on a du reprendre la route. On est allé en Turquie et après on est arrivé en Egypte.
Les journaux nomades ont vu le jour en 2020. Lors du 1er confinement en France, il y a eu de nombreux journaux de confinement. J'ai voulu en faire de même alors que je n'étais pas confinée. C'est resté. Ca me permet de vous montrer un peu plus notre quotidien à l'étranger.
Le Caire, cette ville si bruyante
Il doit y avoir des quartiers plus calmes que d’autres dans la capitale égyptienne mais ce n’est pas là où on est. On est dans le centre ville, le Caire Downtown avec une architecture XIXè vraiment sympa mais une circulation dense et à coup de klaxons. Même en pleine nuit quand il n’y a pas un chien sur la route, il y aura toujours une bagnole pour klaxonner. Le bruit et la fatigue qui va avec vient aussi de la localisation de l’hôtel. On est juste au dessus d’une petite mosquée. C’est le premier pays où l’appel à la prière nous dérange autant tout court. Surtout celui de 5h du matin, celui de 5h20 et celui de 5h40… Le bruit n’est qu’un des points noirs de cette ville. J’aurais pu tout aussi bien vous parler de la pollution ou de la mentalité vraiment spéciale des égyptiens. Je garde ça pour d’autres articles!
Face à la ville, mon petit coin de nature est très restreint. Heureusement, il y a quelques oiseaux qui viennent égayer mon quotidien... Parce que sinon, c'est circulation et klaxons!
Pourquoi faire le choix d’étendre notre visa alors qu’on n’est pas fan du pays?
Depuis que nous sommes en Egypte, c’est à dire un mois, le peu d’articles que j’ai postés ne sont pas des mots élogieux. Et les prochains articles ne devraient pas être beaucoup plus sympa. C’est un pays qu’on ne kiffe pas des masses. J’en parlais la semaine passée avec mon frangin. Je crois que j’avais imaginé l’Egypte comme un pays un petit peu plus civilisé, un peu dans le même style que la Turquie. Je ne pensais pas arriver dans un pays pire que l’Inde. J’aime l’Inde même si certains jours, c’est un pays difficile. L’Egypte n’a pas les atouts de l’Inde et donc la vie ici est beaucoup moins sympa.
Alors pourquoi choisir de rester? D’abord parce que j’ai besoin d’une certaine stabilité pour bosser. Un mois par ci, un mois par là, ce n’est pas gérable surtout quand on ne connait pas les pays. Faire le yoyo entre la Thaïlande et la Malaisie c’est facile, on connait déjà très bien les pays. Entre la Turquie et l’Egypte, c’est une mentalité différente de celle qu’on connait en Asie. Et donc, j’ai besoin de temps. L’extension de visa nous permet d’avoir 3 mois tranquille. Ce n’est pas négligeable!
Autre point à ne pas oublier: C’est la merde avec le Covid. Notre objectif est de retourner en Asie dès que ce sera possible. Et même si on met de côté cette envie, les possibilités de voyages sont limitées. C’est toujours la même chose, on n’a pas des milliers d’euros à dépenser pour voyager et pour vivre sur place. Et certains pays d’Afrique sont soit très chers, soit très pénibles avec le virus, soit les 2; Bref, on n’a pas un choix de ouf.
On regarde (quand je dis on c'est Flo) ce qui se trame en Asie avec le virus. Flo lit la presse et le tient au jus. La Thaïlande a ré-ouvert ses frontières en fin d'année passée mais avec des conditions de folie pour y rentrer. La Malaisie vient de reconfiner sa population cette semaine. Bref... On n'a pas que cul sorti des ronces!
Revenons à l'Egypte et notre histoire de visa: Comme on a trouvé l’hébergement presque parfait et qu’on ne bouge pas des masses pour sauvegarder notre santé mentale, on ne dépense au final pas grand chose ici. Ca va nous permettre d’attendre aussi peut-être que les prix des tests Covid baissent un peu avant d’aller voir ailleurs si on y est.
Comment étendre son visa touriste en Egypte?
C’est assez fastidieux, ça demande de la patience et de garder son sang froid. C’est assez épuisant aussi… Entre l’attente, le bruit, la clim à fond et l’agressivité des gens, il vaut mieux s’y préparer.
Où renouveler son visa Egyptien au Caire?
L’adresse de l’immigration n’est pas celle que l’on trouve sur les sites français. Début 2021, les sites dans le style Diplomatie.gouv n’avaient pas mis à jour leurs l’informations. Tant qu’à faire, autant aller dans le bon bâtiment surtout que les 2 lieux ne sont pas l’un à côté de l’autre. Je vous aurai bien mis l'adresse, mais elle est en arabe. Pour faire une demande de carte de résident temporaire au Caire c'est au New Mugamma for Visa Process.
Nous on y est allé en métro en partant du souk / Cairo Downtown, on en a eu pour ¼ d'heure / 20 minutes et 10 minutes de marche jusqu'à l'immigration. Vu la circulation, le métro est une trèèèès bonne alternative. Globalement, dans le métro les gens je les ai trouvé assez civilisés. Il y a des wagons femmes (ce qui me semble normal en venant d'Asie). Et il est normal que les jeunes laissent leur place au plus âgés.
Quels papiers pour étendre le séjour en Egypte?
Votre passeport, une copie du passeport, une copie du visa, une photo d’identité et de l’argent liquide. Il y a des ATM dans le bâtiment. Juste avant d’entrer dans l’enceinte du bâtiment de l’immigration, il y a des shops pour faire des photos et des photocopies. On a payé 35 LE pour 6 photos d’identité + 1 LE la copie en noir et blanc. Ca nous a pris 10 minutes à tout casser.
Combien de temps pour avoir une extension de visa touriste?
2 jours. Vous y allez le premier jour pour déposer un dossier avec vos infos et les documents. Vous payez une première fois. Le lendemain, c’est la suite. Vous déposez votre passeport, vous payez et vous attendez qu’on vous donne votre carte de résident temporaire étranger. Le premier jour, ça nous a pris un peu plus de 2h. Le lendemain, on en a eu pour 5h.
En parlant de timing, si vous prévoyez de renouveler votre visa au Caire, allez y le matin (et pas à 11h). Les bureaux ferment à 15h30 ou 16h. Ils ne ferment pas entre midi et deux mais vu le temps que ça prend allez y le matin. En plus, détail à prendre en compte: les bureaux sont fermés le vendredi mais ouverts le dimanche. On y est allé le 1er jour un dimanche, il y avait beaucoup moins de monde que le lendemain.
Et en vrai, ça se passe comment?
C’est long et pénible. Rien n’est affiché. Vous voyez les 12 Travaux d’Astérix? C’est la même chose en plus violent.
Du coup quand vous arrivez, demandez en bas où il faut aller. Nous c’était au 3ème. Une fois au bon étage, vous cherchez un comptoir vide et vous demandez où aller. Le premier jour, il faut retirer un formulaire, le remplir, le faire viser par un gradé, descendre au 2ème, faire valider le dossier, aller à un autre comptoir pour payer, revenir au comptoir précédent pour montrer que vous avez payé et récupérer un petit papier (qui ne sert à rien).
Jour 2, on retourne au 3ème, on va au 1er comptoir qui n’était pas le bon. Il nous envoie à un autre comptoir et on a un numéro en double exemplaire. Il faut attendre que le numéro soit appelé. Il n’y avait que 2 comptoirs sur tout l’étage qui s’occupait des cartes de résidents temporaires étrangers. (Ça vous donne le ton). On vous appelle, vous allez au comptoir. Elle vous donne une nouvelle facture. Vous allez au comptoir de la banque (je me suis sentie comme au Monopoly ou presque vu que c’est moi qui filait de la tune à la banque). Une fois que la facture est payée, vous retournez au comptoir précédent sans attendre qu’on vous appelle. Elle garde votre passeport et vous dit d’attendre à nouveau. Elle nous a rappelés entre temps parce qu’il y avait un soucis avec l’adresse. Ils ont l’air de faire ça aux blancs, un anglais qui ne savait pas nous foutre la paix a du aussi re-donner son adresse. Vous attendez, vous attendez, vous attendez… Et on vous appelle. Chose folle (on n’est plus à ça près), si vous déposé plusieurs passeports en même temps, vous n’aurez pas la carte et le passeport en même temps. Flo a eu la sienne avant moi.
Entre le bruit des appels de numéros, le brouhaha ambiant, la clim trop forte, il faut gérer aussi la violence du truc. Au comptoir faut défendre votre place comme si c’était votre steak qu’on essaye de voler. (On a vécu plus d’un an en Inde et les indiens sont plus civilisés! Ouais, à ce point!) Même avec un numéro, il ne faut pas se laisser faire quitte parfois à donner quelques coups de coude dans les côtes du gars à côté de vous. Tout le monde perd patience, personne ne respecte votre espace privé. Bref, il faut libérer la bête en vous et défendre votre place à chaque comptoir. C'est usant. (Petite anecdote drôle: le 2ème jour au premier comptoir on était juste à côté d'un indonésien... Le pauvre, il était complètement dépassé par la violence des gens qui faisaient la queue. Malaisiens / Indonésiens chez eux, ils sont quand même super tranquilles. Il a du avoir l'impression d'être chez les fous!)
Il faut aussi gérer les humeurs de vos interlocuteurs. Vous en aurez plusieurs, vous passerez de la dame sympa à la grosse connasse d’un bureau à l’autre. Et il y a aussi certains agents qui vont faire la loi et qui vous gueuleront dessus en arabe pour que vous bougiez. Moi, ça va, j’ai fait ma tête de « je suis complètement paumée dans ton administration » (= ma tête à chaque fois que je suis dans un bureau d’immigration ou en face d'un agent) et l’agent a été plus calme pour me parler.
Notons aussi qu’on est en pleine crise Covid… Co-quoi? La distanciation sociale est un mythe une fois que vous rentrez dans le bâtiment. Il faut néanmoins mettre un masque. En ville, les mesures Covid on sent qu'elles sont là sans pour autant être pénibles à vivre. Le 3ème étage était bondé. Il y avait des gens partout. Même si on met de côté le gros bordel des comptoirs, l'attente est longue et le "2 sièges sur 3 sont banalisés", ça n'est pas respecté.
Ce n’est pas le premier pays où l’on fait une extension de visa. C’est la première fois où c’est autant le bordel. (En Thaïlande n’ont plus ils n’utilisent pas l’alphabet latin, on s’en sort tout de même plus facilement!) Sur le passeport, à proximité de notre tampon, ils ont écrit en arabe un truc. Je ne lis pas l’arabe, c’est un peu comme le tampon initial. Démerde-toi. En plus de ce petit message, on a eu une carte plastifiée de résident temporaire valable 3 mois.
Combien coûte l’autorisation de résidence temporaire en Egypte?
Jour 1: 1165LE / personne
Jour 2: 350LE / personne
Ne me demandez pas à quoi ça correspond, on a chacun 3 factures, tout est écrit en arabe. Les prix sont ceux qu’on a payé en janvier 2021. Je suppose qu’ils sont susceptibles d’évoluer.
Dans un prochaine article, j’aurai l’occasion de vous en montrer un peu plus… On commence à prendre nos marques au moins dans le quartier, on se perd moins. On a aussi découvert un quartier qui nous a beaucoup plu (mais où il n’y a aucun hébergement pour les touristes) et j’ai hâte de vous en parler avec plus de détails. Cette semaine, j'ai fait la folle, j'ai racheté un téléphone portable. Un an après ma dernière tablette, je me suis dit que pour quelques trucs niveau boulot, un téléphone, ça pouvait être bien. Bref, en story sur Instagram, je remets des photos et vidéos de notre quotidien.
Photos récentes de nos tronches, maintenant que j'ai un téléphone, plus besoin de passer par Flo pour avoir des photos. A gauche, ma tronche en train de profiter du soleil ce matin au réveil / A droite, Chéri qui boit son café sur le balcon. Je sais qu'en France, il neige en ce moment. Ici aussi il fait frais, surtout le soir, on doit parfois descendre en dessous des 10°...
Ahhhh mais j'allais oublier!
Dans les deux précédents articles à propos de l'Egypte, je vous ai expliqué un petite mésaventure quant à notre 1er hébergement à Hurghada. En bref, si vous débarquez: on est resté "3" jours chez un hôte, je lui ai laissé un commentaire sur Booking qui n'était ni bon, ni mauvais. Le gars a commencé à nous insulter sur Whatsapp. J'ai laissé un commentaire sur Google aussi. Et là, une connasse que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam m'a traquée sur Facebook pour m'envoyer un message privé et m'insulter. J'ai prévenu Booking via Twitter. Ils ont pris en compte mon problème. Après, on arrive à la limite de Booking: ils ne virent pas leurs hôtes dangereux quand ça devrait être nécessaire. (On avait déjà eu le coup au Laos par exemple.) Bref, je suis fière de moi, à la nénette, je n'ai rien répondu, même si j'avais envie de l'inviter à brûler en enfer. Je l'ai signalée + bloquée et j'ai demandé à mes proches de signaler son compte à Facebook. Au moins, elle ne devrait plus pouvoir me faire suer.
Restons en contact 🙂
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