Voilà le dernier article à propos du Népal et de Katmandou. On est revenu en Inde depuis un moment maintenant. Un mois au Népal fut amplement suffisant à mon sens, 2 semaines à Katmandou c'était un peu trop. A moins d'avoir vraiment les moyens, on en a vite fait le tour. On trouve dommage que ce soit autant tourné vers le fric, mais bon... Si un jour on retourne au Népal, ce sera dans d'autres conditions (et on aura gagné au loto!) Passons ! Dans cet article, je voulais revenir sur deux points relatifs à l'histoire culturelle de Katmandou : le bouddhisme omniprésent mais aussi la culture hippie disparue depuis les années 70.
On a aimé : la culture bouddhiste
Le bouddhisme et l'hindouisme sont étroitement liés et même si le Népal est un pays majoritairement hindouiste, on croise plus souvent des stupas et des temples bouddhistes que leurs homologues hindous. Les droits d'entrée sont aussi moins élevés, ce qui incite plus facilement à y aller. Il y a deux principales stupas à Katmandou, ce sont les plus connues : Bodnath Stupa, dont je parlais dans mon précédent article et Swayambhu Stupa ou appelé le Monkey Temple. Il faut gravir des marches et la colline pour voir la stupa. La grande sportive que je ne suis pas a eu besoin de faire des pauses, même si ce n'est pas très haut. Une fois arrivé, on a vu des bâtiments en mauvais état à cause du tremblement de terre. Il y avait aussi beaucoup de monde. Pas très agréable. On en a profité pour se poser dans un café et contempler la vue sur Katmandou. Ca c'est vraiment sympa à voir !
Une fois qu'on est descendu, on a fait le tour de la colline. Il y a des moulins à prière tout autour. On a aussi découvert le Bouddha Park. Un petit espace avec 3 grandes statues dorées et magnifiquement décorées. C'est gratuit et on vous le conseille. On a préféré la balade le long des moulins à prières et ce « parc » plutôt que la stupa en tant que telle.
Dans le centre historique de Katmandou vous aurez aussi l'occasion de croiser des stupas (et plein de vieux petits temples hindous très jolis). Les stupas sont moins grandes. Certaines ont moins de temples autour (probablement suite au tremblement de terre). En revanche, ce sont des endroits assez calmes. C'est agréable de s'y poser quelques minutes.
Freak street, juste un nom pas un héritage hippie
Quand j'ai préparé notre escale à Katmandou, j'ai lu très souvent que c'était un aboutissement dans le voyage des hippies. Je me suis dis : « Chouette ! » Ca laissait croire qu'il y avait un héritage hippie intéressant. J'aime bien l'époque hippie pour la musique, mais aussi l'art. Et généralement, les hippies sont ouverts d'esprit. Je m'attendais donc à avoir quelques survivances de cette époque. Mais non, rien. A Katmandou, les hippies étaient concentrés aux alentours de Freak Street, une petite rue proche de Durbar Square. La première fois qu'on y est passé, on ne s'est même pas rendu compte que c'était la fameuse Freak Street. On y est retourné quelques jours après, en prenant soin de frauder et ne pas payer l'entrée de Durbar Square. (Faut pas abuser, hein!) Et en fait, c'est juste une rue commerçante, comme une autre. C'est une petite rue, avec quelques cafés et puis voilà. Sur toutes les devantures, c'est écrit Freak Street, mais aucun signe des hippies, sauf peut-être une œuvre de street art un peu flower power et surtout un peu cachée. Bref, déception.
C'est drôle parce que sur la route on a croisé plusieurs gars qui ont connu Katmandou et le Népal il y a 20 ans, voire plus. Ils s'étonnent tous sur le fait que le tourisme ait prit une telle importance. Avant à Pokhara, il n'y avait que 5 guesthouses (maintenant il doit y en avoir 150...) Avant on prenait le temps de s'asseoir sur les marche de Durbar Square, parler avec les gens, fumer un pétard... Il y a encore des gens qui s'arrêtent mais pas tant que ça. Faut dire aussi que c'est un paysage partiellement en ruine à Durbar Square. L'ancien palais royal a pris cher pendant le tremblement de terre de 2015. Bref, pas de hippie, ni d'héritage de cette époque à Katmandou.
Bref, comme vous l'aurez compris Katmandou ne nous a pas fait un effet boeuf. (C'est pas pire que Ranchi, hein!) Le Népal dans sa globalité nous laisse un peu perplexe et si un jour on y retourne, on ira d'une autre manière: pour treker dans les montagnes de l'Himalaya mais aussi dans les petits villages histoire de voir une autre facette du Népal.