Aujourd'hui, cela fait 11 mois que nous sommes arrivés en Asie! Que le temps passe vite! Dans tous les voyages (pour pas dire dans la vie en général… Il est tôt pour philosopher, hein!) il y a des moments de galère intense. On a eu le coup de la démonétisation à Pondy, les émeutes à Chennai, le départ précipité de Katmandou suivi des 28h de bus pour arriver à Varanasi. On a eu aussi d’autres galères plus light. Bref, ça fait partie du voyage. Généralement on en chie sur le coup et après on en rigole. Ca fait des souvenirs!
Quand on a décidé de quitter Melaka, on a voulu aller à Penang, une île plus près de la Thaïlande. Tout était gentiment planifié: 8 heures de bus dans la nuit, notre workaway à la ferme… Mais ça ne n’est pas passé comme nous l’avions prévu. Ca aurait été trop simple! Ahah!
Le workaway foireux
Nous avions donc prévu de bosser un peu en workaway dans une ferme à Penang. J’avais dit que le milieu de la ferme ne me branchait pas spécialement, mais sur le site web, ça avait l’air chouette. Le site est chouette, les missions proposées pouvaient l’être aussi. Après quelques échanges par mail avec la propriétaire de la ferme, je m’y voyais bien. Flo quant à lui était content de faire de la permaculture.
Ouais sauf que quand on est arrivés, c’était loin d’être aussi mignon que sur le site web; L’accueil de la propriétaire était froid, elle n’en avait rien à foutre. Un peu de reconnaissance et d’intérêt à ceux qui vont donner de leur temps pour l’aider dans sa ferme, ça aurait pu le faire quand même. Et puis elle nous montre là où on devait dormir. Dans les mails, elle m’avait parlé d’une hutte. Ok! Ouais mais non, là ça ressemblait plus à un abri pour SDF qu’à une hutte. Il aurait fallu qu’on fasse le ménage, qu’on installe notre lit à même le sol qui est une vulgaire planche bourrée d’humidité.
Elle nous a laissé tranquilles, elle avait autre chose à foutre visiblement et on devait s’installer. On a pris le temps de se griller une clope. Flo a vu l’effroi et la stupeur dans mes yeux. Pendant qu’on réfléchissait au fait que ce soit possible ou pas de rester là, les moustiques ont fait un festin! Bref, c’était juste impossible de rester! Je suis capable de m’adapter à beaucoup de choses, mais j’ai aussi besoin de bien dormir dans des conditions correctes. Je ne demande pas un matelas king size, des draps en soie et la clim. Je demande juste à avoir un truc plus ou moins confortable et sans problème d’humidité. (Faut savoir qu’à Penang, en ce moment, il pleut "souvent" puisque c’est la mousson!) Bref, on a pris nos affaires et on est partis.
La propriétaire n’en avait rien à secouer. Clairement je ne me voyais pas vivre, même une semaine, dans le bordel qui lui sert de ferme.
A la recherche de l’hôtel introuvable
On a donc repris le bus, le 3ème de la journée, alors qu’il était à peine 9h du matin. Direction Georgetown, la ville principale de Penang. La ville touristique aussi, mais j’y reviendrai. On décide, avec nos gros sacs sur le dos, d’aller faire un tour pour voir si on trouve éventuellement un hôtel pas trop cher. Fail! Les seuls hôtels qu’on trouve ressemblent à des hôtels à pute, on préfère passer notre tour! On fini par manger dans un restau un peu cher et manque de pot, pas de wifi. Dans ma tête, je me suis dit que j’aurais du écouter ma petite voix en sortant du bus et aller au Mac Do! Bref, on mange, on trouve un café avec du wifi. On pose nos sacs. Faut bien avoir conscience que nos sacs à dos nous suivent partout depuis la veille au soir. Et vers midi, ça commence à sérieusement peser sur les épaules. (On doit être pas loin des 10 bornes déjà avec les sacs). Bref, on se ruine pour un café et on décide de réserver un hôtel. On en prend un « pas cher » - moins cher, on attend que la pluie s’arrête et on part à l’hôtel. Il es encore tôt. On se dit qu’on passe à l’hôtel, qu’on se prendra une douche et qu’on pourra visiter un peu après. L’hôtel est à 1/2h de marche. On reprend nos sacs.
On arrive au point donné par Mapsmy et Google Maps. Pas d’hôtel. Enfin, si, un hôtel qui ne porte pas le nom de celui qu’on a réservé et qui est sacrément pas engageant. On décide de faire le tour et chercher. On a cherché pendant 3 putains d’heures! On a fini au Mac Do avec la connexion wifi. On est retourné sur nos pas. Les commerces aux alentours pas foutu de nous aider, sauf la gentille dame qui fait des photocopies. La logique serait que notre hôtel est le truc pourri qu’on aperçoit en face. Bingo!
Je passe la porte et monte à la réception et là, je commence à gueuler en anglais. Je commence à être bonne en engueulade dans la lange de Shakespeare! Le gars essaye de s’excuser, il me ment (il a soit disant essayer de nous joindre mais c’est faux, on n’a aucune trace). Bref, il finit par nous montrer la chambre puis nous dit qu’on est surclassés. Mouais, dans l’absolu je m’en carre. Je veux une chambre tranquille et pourvoir me brosser les dents tranquillement. On fini quand même par prendre la piaule. Je demande un ventilateur parce que on déteste la clim. Il n’arrivera jamais. Je descends pour payer, il ne sait pas combien je dois payer. Je descends encore une fois pour demander des serviettes de bain… Bref, un calvert! Il fini par me faire ma facture, avec une erreur dans le prix… Ca attendra le lendemain! La journée n’en fini plus. On a mal partout. On déteste nos sacs. On pue! Bref, ras le bol!
On a mangé dans le restau juste à côté, un indien, c’était très bien! Puis on s’est enfin couché.
Le lendemain, j’ai voulu bougé à 9h, l’hôtel était fermé. J’ai poireauté 15 minutes pour qu’on m’ouvre, juste pour pouvoir aller chercher un thé. Pour payer, ça a été la galère. Bah oui, t’essayes de m’enfler, je ne me laisse pas faire. Au final, à 11h30 on était parti. On a réservé des lit en dortoirs. Pas l’extase mais mieux que la chambre merdique avec la clim. Forcément la review sur booking n’a pas été des plus élogieuse…
Depuis on a fait 2 nuits en dortoirs et on a trouvé une guesthouse extra qui correspond à nos attentes (propre, simple et pas chère). Il nous a fallu quand même quelques jours de repos pour nous remettre de notre escapade de plusieurs kilomètres avec nos gros sacs à dos. On a essayé de trouver d’autres workaway, mais visiblement ici, c’est un peu plus compliqué qu’à Melaka. Heureusement que des journées de galère comme celle-ci n'arrivent pas tous les jours!
j’adore la façon dont tu nous raconte tout ce que vous vivez. j’ai un peu l’impression d’y être. sans faute c’est mieux. prenez bien soin de vous
Merci ma Jeanne, je suis heureuse de te faire voyager un peu avec nous et que tu partages nos galères 😉 (avec le confort de ta maison quand même! lol)
On prend soin de nous, j’espère aussi que tout va bien de ton côté. Je pense souvent à toi. Gros bisous
hihihi
les galères forment la jeunesse. : )
Bon courage les d ‘jeuns.
Y a t il possibilités de dormir chez l’habitant style « J’irai dormir chez vous » l’émission d’Antoine de Maximy?
Les galères font parties de l’aventure. Sur le coup c’est dur et après on en rigole!
Pour dormir chez l’habitant, il y a le couchsurfing, on n’a pas testé pour le moment. Ca ne correspond pas tout à fait avec notre manière de vivre dans les pays que nous visitons. Pour faire vraiment comme Antoine de Maximy, c’est super chaud. On est à deux, donc c’est compliqué. On n’a pas la caméra qui attire l’attention non plus. C’est à Kumily, dans le Kerala, un commerçant nous a invité chez lui pour boire un chai. On n’a pas voulu abuser de son hospitalité donc on n’est pas resté trop longtemps. Mais c’était une expérience unique et riche en humanité. Kumily c’est le seul bled qu’on a fait où les gens sont si gentils.
En tout cas merci pour ton commentaire et tes encouragements 😉