Il y a quelques semaines, Flo et Momo sont partis à deux en bécane pour 3 jours, 2 nuits dans un petit village à 2h de route de Luang Prabang. Ce que vous lirait dans cet article, vous ne le trouverez pas sur les autres blogs voyages, tout simplement parce que dormir en village avec un visa touriste est interdit - normalement. Volontairement, je ne donnerai pas le nom de ce village. Je ne suis pas certaine que ce soit nécessaire pour votre compréhension, pour leur tranquillité.
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Les petits villages au Laos
Le Laos est un pays extraordinaire, dans le sens où c’est le seul qu’on a fait jusqu’à présent qui est comme ça. Comment comme ça? Déjà, il est très pauvre et les disparités entre les villes et les villages sont immenses. En ville, il y a des routes, des magasins, l’électricité, l’eau… Selon les villages, tout ça existe plus ou moins, moins que plus d'ailleurs. C’est un peu difficile à expliquer, parce qu’on est habitué maintenant à ce qu’il n’y ait pas de tout à l’égout, pas de chasse d’eau, pas de routes goudronnées. Et pourtant, on a fait que de la ville ou des villages touristiques. Certains villages sont à des heures de piste de la route, ce qui est un facteur d’isolement et de précarité, notamment en saison des pluies quand les pistes sont inondées.
Qu’est-ce que les garçons cherchaient à partir en village? On en a pas mal parlé à 4. Dans les villages, il y a une authenticité différente de celle qu’on trouve en ville. Une vie plus simple ou du moins différente, dont je vous parlerai après. Ils cherchaient aussi à mieux comprendre comment vivent ces gens; Quand on parle du Laos, souvent il est question de nonchalance, ce n’est pas la même qu’en France, c’est un état d’esprit. Momo, il l’a bien adopté cet état d’esprit: le t-shirt relevé, les bras dans le dos, prendre le temps d’observer, de parler ou pas avec les gens… Flo quant à lui cherchais à voir une autre facette du Laos, la facette moins touristique.
Les premières heures au village
Je le disais plus haut, la différence entre la ville et les villages est énorme. Déjà en ville, c’est normal d’y être quand on est blanc / touriste. En village, ce n’est pas normal. Les garçons sont arrivés, comme il était convenu avec l’un des habitants du village. Bah oui, ils ne sont pas pointés à l’arrache, le séjour était prévu, organisé. Et malgré cela, ils ont du montré patte blanche en arrivant avec le flic du village. Tous les villages ont au moins un flic et un naiban (équivalent du maire qui change tous les 2 ans). Pour le coup, le flic n’était pas commode. Il a cru que Flo était en overstay parce qu’il avait mal lu les visas sur son passeport. Comme je l’ai écrit, tu n’as rien à faire là, si tu es touriste.
Une fois ce soucis résolu, comme Flo m’a dit: « Tu comprends pourquoi on dit du Laos que c’est l’autre pays du sourire ». Ils ont été bien accueillis, par leur hôte chez qui ils dormaient mais aussi par les voisins qui étaient très curieux. Des blancs en village, ça pose des questions: qu’est-ce qu’ils veulent? qu’est-ce qu’ils cherchent? Est-ce qu’il y a moyen de les marier? (Je ne déconne pas, se marier avec un blanc en Asie est synonyme de vie meilleure, donc ça arrive souvent d’avoir des propositions de mariage et le côté romantique, tu l’oublies, hein!) Les gamins étaient aussi super curieux. Il y en a même un qui a demandé s’il pouvait venir chez Momo pour aller étudier en ville.
En parlant de la langue, heureusement que Momo parle laotien. Dans les villages, l’anglais est très très peu parlé, souvent uniquement par les plus jeunes qui l’apprennent vite fait à l’école. Dans ce village, la langue parlée essentiellement était le Kmuh (à prononcer camou) et un peu de lao. Le Kmuh est différent du lao. C’est une langue verbale, pas écrite. Elle est parlée uniquement par les Kmuh et cette ethnie est animiste (et donc pas bouddhiste). Bref, Flo a appris pas mal de vocabulaire en lao et en Kmuh.
Un quotidien très différent
Les garçons en revenant se sont demandés si la vie était plus simple au village. Ce qui est certain c’est que c’est très très différent. La première chose c’est qu’il y a très peu d’argent qui circule dans le village. Pas de gros billets, quelques petites coupures. Flo est revenu avec une liasse de billets de 1000 et de 2000. Ils ne vont pas en ville ou très rarement donc ce n’est pas nécessaire d’avoir de l’argent et ils ne sont pas riches. Ils vivent de rien, ou presque. Ils cultivent leurs rizières, ils élèvent leurs propres animaux. Ils cueillent ce dont ils ont besoin pour cuisiner. Pour l’essence par exemple, qui vient de l’extérieur, l’argent est nécessaire, mais bon, c’est pas comme s’ils avaient besoin de bouger très loin.
Autre exemple: l’eau. Là, on oublie l’eau qui arrive avec des canalisations. Le village n’est pas raccordé à un système d’eau. Ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas de bouteilles d’eau vides qui trainent dans le village. Pour boire, ils broient une plante (un peu dans le même esprit que la canne à sucre) et cela donne une eau un peu jaune. Pour se laver, c’est à la rivière à côté. Les garçons se sont contentés du brossage de dents dans la rivière. Flo m’a expliqué qu’il n’était pas hyper à l’aise de se laver avec tout le monde dans la rivière.
L’électricité est arrivé au village il y a plus ou moins un an, donc les garçons ont pu trouvé des frigos, des enceintes qui crachent de la musique Thaï à 6h du matin, etc. Petite anecdote rigolote, ce sont eux qui ont appris à leur hôte comment marchait la bouilloire. C’est con, mais il n’avait pas vu qu’il y avait un bouton.
Enfin, le rythme de vie est différent. En Asie globalement le rythme est différent dans le sens où il est calqué sur le soleil. Au village, c’est encore plus flagrant. Les gens se lèvent tôt, très tôt. Ils partent dans les rizières au lever du soleil. Et le soir, à 21h maximum, tout le monde dort (le soleil se couche un peu avant 19h).
J’aurais bien aimé que les mecs écrivent cet article, mais bon, faut pas pousser. Ils l’ont relu et validé. En tout cas, j’espère qu’il vous aura plus. Ce qui est certain c’est qu’ils ont pris beaucoup de plaisir à découvrir et vivre au rythme du village.
J’aime voyager pour le monde et je veux aller à Asia pour connaître neuves styles de vie. Ton travail cette incroyable pour moi, parce que voyeger c’est le meilleur forme de connaître et de apprendre. Je t’admire parce que tu peux aller à un place riche et confortable mais tu ai choisi un place où tu peux aider. Je veux pouvoir voyager dans le future comme toi.