Si tu me suis sur Instagram ou si tu es abonné(e) à ma newsletter, tu sais déjà que le mois passé, j’ai bossé dans une agence de voyage. Quand j’y étais, je t’ai montré en live ce que j’y faisais, mais sans donner de détails. Je n’ai pas vendu des circuits, je n’ai pas fabriqué de tours au Laos. Non, j’ai juste fait mon taf de Geek Marketeuse que je fais habituellement en freelance, mais pour le coup j’étais dans un bureau.
Une expérience très positive
Ma dernière expérience professionnelle hors web et hors nomadisme remonte à la Malaisie. Souviens toi j’étais une serveuse du tonnerre à Melaka, il y a près d’un an. (Pour (re)lire mon expérience de serveuse en 2 parties, c'est ici et là) Sinon, mis à part ça, je bosse sur mon écran et je ne vois jamais mes clients. Jérem et Marion, nos amis ici, bossent depuis près de deux ans dans une agence de voyage et au détour d’un apéro, je suis venue à parler du référencement d’un des sites avec Marion. Elle en a parlé à l’un de ses boss. On s’est rencontré pour en parler et bim! il me proposait de mettre en application notre conversation. Voilà le début de l’histoire.
Je te passe les détails de mon taf à proprement parlé, je sais que je donne des boutons à pas mal de gens quand je parle de SEO, de design web ou encore d’Inbound Marketing et de Content Marketing. Mon but n’étant pas de te faire faire une nouvelle varicelle, je vais plutôt d’expliquer en quoi cette expérience fut enrichissante pour moi. Je viens de te le dire, je n’avais plus l’habitude de bosser dans un bureau. La réalité est que je n’ai jamais travaillé dans un bureau de ma vie. Donc j’étais un peu flippée de devenir chèvre à rester enfermée entre 4 murs de longues heures durant. Inquiétude qui n’était pas fondée, parce qu’au final ça s’est très bien passé. J’avais juste besoin d’aller marcher régulièrement le soir pour me dégourdir les jambes et surtout garder mon rythme physique de nomade qui n’aime pas le sport. Donc, l’épreuve du bureau, c’était assez cool. Ca change et honnêtement bosser sous la clim’ ce n’est pas si désagréable.
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Autre expérience, travailler avec quelqu’un en face à face. J’ai l’habitude de bosser uniquement en ligne, j’ai même parfois des clients avec qui je n’ai aucun contact. Et je n’ai pas un caractère tout le temps facile à vivre - du moins, je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Mais travailler de visu avec quelqu’un c’est tout de même différent. J’avais peur que cela fasse des étincelles. Au final, j’ai eu vachement de chance de bosser avec Phasouk et Charly, qui sont super sympas, ouverts à la discussion et attentifs. J’avoue même que c’est cool de ne pas être dépendant des mails quand une question se pose. Il suffit de passer la tête dans l’encadrement de porte du bureau et poser la question pour avoir une réponse immédiate. Mes boss m’ont donné une grande liberté d’action que ce soit dans mon taf ou dans la manière dont je m’y prenais pour le réaliser. C’est vraiment génial. J’ai donc fait mes propres horaires, je pouvais écouter de la musique en travaillant et si j’avais envie d’une clope je pouvais y aller, sans avoir à demander l’autorisation ou attendre la sonnerie entre 2 cours (n’oublions pas qu’avant de partir j’étais enseignante…)
J’ai aussi appris pas mal de choses quant à la manière de travailler ici. J’ai déjà eu maintes et maintes fois l’occasion de te dire que la culture en Asie et dans chaque pays que nous traversons est très différente que celle que nous avons en France ou en Europe. Le Laos et le boulot, c’est assez différent de notre conception du travail en France. J’avais lu que le Laos était le pays de la nonchalance. De l’extérieur, ça peut donner cette impression au boulot. En réalité, c’est une autre manière d’appréhender le taf. C’est bien plus compréhensif. Ici, on ne va pas à la confrontation et dans l’absolu, j’ai le sentiment qu’on ne dit que très rarement non. Même si on ne dit pas non, on ne ne dit pas oui. C’est plus nuancé et dans le travail, il faut prendre le temps de trouver la bonne réponse à ce flottement. Personnellement, je trouve ça très enrichissant, parce que ça m’a poussé à être attentive, à chercher d’autres solutions et à remettre en question certains points qui étaient clairs dans ma tête. Ca vous semble peut-être très abstrait, mais je vous assure que travailler de cette manière ce n’est pas du tout frustrant, c’est au contraire très positif. (En revanche, je ne suis pas certaine qu’il soit possible de dupliquer cette manière de travailler en France, où globalement on nous demande d’être sur-productif et être au taquet tout le temps).
Bosser dans une agence de voyages locale
En dehors des différences notables entre le boulot web et le boulot en bureau, j’ai eu la chance de bosser dans une super agence de voyage. Tu oublies Fram ou Selectour, ce n’est pas le même délire puisque là, c’est une agence locale, 100% made in Laos. L’équipe qui compose l’agence est internationale, avec tout de même pour le moment une grosse prédominance pour le français et l’anglais. On est tous bilingues, c’est le minimum pour bosser à l’étranger. A travers mon boulot, j’ai eu la chance de découvrir quelle était l’offre touristique au Laos et plus généralement en Asie du Sud Est. Je n’ai pas l’expérience client, mais plus l’envers du décor, ce qui est vraiment sympa à découvrir. J’ai donc appris comment les circuits étaient réalisés, comment la concurrence se comportait ici, j’ai pu en apprendre plus sur les tribus et ethnies qu’il est possible de découvrir en voyageant au Laos. En bonus, j’avais la chance de travailler avec de magnifiques photos. C’est vraiment cool. Je m'estime vraiment chanceuse d'avoir bosser à l'agence pendant 1 mois. En plus d'avoir vécu une expérience très positive, ça m'a permis de bosser dans un domaine dans lequel je n'aurais jamais travaillé en France. Et ouais, en partant de France, j'étais loin de m'imaginer bosser en tant que serveuse ou dans une agence de voyages. C'est ce qui est génial quand on est nomade!